Amour est le mot clef

A la naissance de mon premier enfant (Jade - 18 ans), j’ai su que je l’aimerai toujours, toute ma vie, quelques puissent être les circonstances. Enceinte d’Enzo 4 ans plus tard, j’ai crains de ne pouvoir aimer un deuxième enfant comme j’aimais le premier (après discussion avec plusieurs amies, je crois bien que c’est une crainte de toute maman…). Mais l’amour d’une mère ne se divisant pas, mais se multipliant, Tizia arriva en 2003, faisant de moi une maman complète (comme j’aime à lui dire). J’avais alors la conviction qu’il existait deux Amours : celui que je portais à mes jadentiz (JADe-ENzo-TIZia), incommensurable et inconditionnel ; et celui que je portais à mon conjoint, sincère certes, mais objectivement peut-être éphémère (là aussi, après discussion avec plusieurs amies, je crois bien que c’est une certitude de toute maman en couple…)

La vie, ma vie, m'a donné raison. Je me suis séparée du père de Jade alors qu'elle n'avait que quelques semaines. j'ai eu Enzo et Tizia avec un autre homme, que j'ai aussi quitté, après quelques années à y avoir cru. En fait, malgré toute la sincérité que j'ai pu mettre dans mes histoires d'amour, il arrivait toujours un stade où je n'aimais plus... sans raison particulière, si ce n'est une lassitude insidieuse, une usure de mes sentiments... J'ai toujours refusé de faire comme mes parents, mariés jusqu'à ce que la mort les sépare, mais bien peu amoureux l'un de l'autre au bout de quelques années... Je ne me contenterai pas d'une vie de couple par habitude, obligation, ou bonne résolution... Mieux vaut être seule que mal accompagnée aurait pu être ma devise si j'étais restée célibataire (ce qui m'arriva peu, il faut croire que j'ai un charme irrésistible! :) )

C’est alors qu’arriva Zhom. Il y a maintenant 9 ans. Ce ne fut pas un coup de foudre (en tout cas pas pour moi), mais petit à petit je me suis rendu compte que j’éprouvais pour lui ce même amour incommensurable et inconditionnel… Ce sentiment que même si un jour il devait faire quelque chose d'affreux, d'horrible, d'inavouable (me tromper avec ma soeur, assassiner ma mère, tuer notre chat...), je l'aimerai encore et toujours. Je pourrai peut être ne plus vivre avec lui, ne plus lui parler, mais je ne pourrai jamais ne plus l'aimer... Tout comme mes enfants, je l'aime sans condition et sans limite.

C'est ainsi, c'est la vie, c'est ma vie. J'ai la chance de connaître cet amour là, et je sais que bien peu de couple connaissent ce bonheur. On s'est promis de s'aimer, mais ce n'est pas cette promesse qui fait que nous nous aimons tant. Le plus fou c'est qu'on s'est connu sur internet, qu'on habitait à 517 km, et que ni lui ni moi ne croyions plus en l'amour.

Une citation de Caseneuve résume bien mon sentiment:
il faut avoir aimé souvent pour comprendre qu'on aime qu'une fois...